Ouf
! Les ice-breakers fonctionnent tout aussi bien en présentiel qu'en distanciel. Le LIEN fonctionne malgré la distance virtuelle et l’overdose d’écrans. Mais, encore faut-il ne pas brûler les étapes. Que cache cet anglicisme ? L’ice-breaker est le brise-glace qui permet de casser tout comme la glace sur la banquise, le vernis social dans le but de détendre l’atmosphère - Atmosphère, Atmosphère, vous avez dit Atmosphère ?"
Connu de tous, l’ice-breaker
est le mécanisme relationnel inconsciemment qui consiste à commencer la rencontre par une conversation ou formule de politesse (convention sociale). C’est privilégier la relation à l’autre avant de se focaliser sur l’objet de la rencontre. Du célèbre Bonjour, çà va ? , la discussion sur les embouteillages ou la météo, on commence d’abord par créer un lien, de l’empathie avec l’autre. Edward Hall*, anthropologue de renommée internationale, souligne la nécessité d’installer un rituel relationnel entre les personnes.
De façon naturelle, nous savons que détendre l’atmosphère est primordial lors d’une réunion de travail. Et les ice-breakers ont pointu leur bout de nez. Pourtant, quelques maladresses et précipitations se dessinent en distanciel. Souvent délaissées au détriment des préoccupations de connectique (Vous m’entendez ? -Tu es en mode mute - J’ai un problème de connexion), les précieuses minutes du rituel social sont dévorées par la technique et le ice-breaker passe souvent à la trappe.
Quand on enchaine les réunions à distance, le rituel du LIEN, notamment à la pause-café entre collègues, vient à manquer cruellement. Et ces moments de partage renforce notre sentiment d’appartenance, d’identité et nous apportent réconfort.
Alors quel ice-breaker choisir ?
Le fondamental
: prendre le temps de partager la parole avec une réelle écoute de la part des autres.
Pour cela, il faut ritualiser ce moment de parole et d’attention portée à l’autre. La personne chargée (facilitatrice/teur) peut être une autre personne que celle qui anime la réunion. (dynamique de groupe). Les participants se présentent en partageant leur humeur, leur état d’esprit du moment.
C’est un excellent moment d’écoute et de respect envers l’autre. Les temps de parole sont guidés de façon bienveillante. (A noter qu’exprimer « « Je ne suis pas en forme car je suis préoccupé par »… est différent de dire j’en ai marre, rien de fonctionne). Le rituel reste centré sur la personne.
Exit les gadgets ice-breakers sans un minimun d'écoute et bienveillance.
Les rapides - 5 minutes
Partager sa météo du jour personnelle en utilisant les termes météorologiques
: je suis "Plein Soleil" "nuageux",
"embrumé",... Facile, rapide et on parle de soi en utilisant une métaphore. Nous, les têtes chercheuses on le trouve un peu nian-nian
car à bien observer, peu de participants osent dire autre chose que beau fixe
alors que l’orage gronde. C’est un peu le défaut des prévisions météorologiques, elles ne sont pas toujours justes !
Essayez tout de même, on veut bien votre avis dans les commentaires.
La ronde des prénoms
(mon préféré que je décline depuis des années à toutes les sauces soit au moins une cinquantaine d'ice-breakers) : se présenter par son prénom et appeler un autre prénom : on personnalise la relation.
Ce jeu se joue jusqu’à 20 participants et doit être rapide. Un peu comme le jeu de la vache sans tâche qui tâche* qui d'ailleurs peut se jouer en distanciel pour les motivés.
Si le groupe se connait bien, on augmente le niveau de difficulté avec un adjectif, un lieu, ... Je suis Hélène de Mouans-Sartoux et j’appelle Pierre de Paris. On y rajoute
un défi sur la mémoire ce qui a pour effet d’améliorer le niveau d’attention
de tous. Et, vous pouvez aussi mixer avec le Portrait chinois*
selon le climat social du groupe (confiance, respect et surtout envie de partage) comme proposer un animal, une chanson, un film préféré, une activité sportive, …
Les erreurs font rire, le rire
est une émotion de partage
et crée la dynamique nécessaire à la vie d’un groupe collaboratif. Car, on n’oublie jamais pas qu’une équipe qui joue bien travaille bien. Hélène BASLER